L'Hôpital craque sous les épidémies. La Police et la Justice craquent sous la violence. L'École craque sous la souffrance.
Le point commun ? Ce sont des services publics qu'on traite comme des coûts à réduire sans tenir compte du service rendu.
L'Hôpital œuvre à la santé publique en limitant les épidémies et mauvaises conditions sanitaires.
La Police et la Justice œuvrent à la sécurité publique en limitant les déprédations inhérentes à notre espèce.
L'École œuvre à l'Instruction publique afin de limiter les inégalités de naissance et créer les conditions d'un vivre-ensemble équitable.
Or, ces trois secteurs sont attaqués de toutes parts : politiciens, citoyens, médias, on ne compte plus les calomnies et diffamations qui entachent nos services publics. Or, ces services sont vitaux pour quiconque n'a pas les moyens de se procurer leur équivalent dans le privé.
Pourquoi cette chasse aux sorcières dans la fonction publique ?
Les causes sont multiples :
— un chômage de masse qui rend les travailleurs précaires insupportablement jaloux des travailleurs fonctionnaires dont la sécurité de l'emploi est devenue à la fois la seule contrepartie de tous les sacrifices qu'on exige d'eux et en même temps la dernière chaîne qui les retient de démissionner. Or, ce chômage massif est l'un des éléments vitaux pour le capitalisme libéral : par la concurrence acharnée des miséreux de tous pays, les puissances de l'argent s'assurent une main d'œuvre bon marché et soumise. Ce n'est pas un hasard si les indemnisations chômage, droits constitués par les travailleurs grâce à leurs cotisations sociales, sont traitées comme des allocations chômage octroyées trop généreusement par un État à des paresseux. Les attaques contre le régime du chômage comme celles sur celui des retraites sont parlantes à cet égard : il s'agit de dépouiller les travailleurs de leurs droits légitimes. Là aussi, le plan est simple : détruire les organismes par répartition afin de laisser les coudées franches au secteur assuranciel, car l'État organise une fiscalité progressive qui instaure une solidarité entre les citoyens là où le régime privé donne aux riches uniquement en exploitant les plus pauvres. Il n'y a qu'à comparer les discours méprisants, violents et culpabilisateurs qui sont faits contre les chômeurs et travailleurs français, qu'on fait passer pour des paresseux, quand il y a en réalité une vingtaine de chercheurs d'emploi pour chaque poste à pourvoir.
— une idéologie libérale qui promeut une marchandisation de tout dans un espace économique dérégulé où tous les égoïsmes convergeront grâce à une main invisible pour atteindre un équilibre profitable à tous pour peu qu'aucun État n'y mette son grain de sel. Or, l'enjeu est bien de faire fric de toute loi en supprimant les protections étatiques mises en place pour protéger les citoyens les plus vulnérables et leurs écosystèmes. "Déréguler" ou "libérer", dans le langage libéral, ça ne veut rien dire d'autre que "défaire les lois qui protègent les plus vulnérables contre la volonté des plus puissants".
Alors, dans cette guerre des mots, dans cette guerre des maux, reprenons le pouvoir. Parce que rien ne justifie que les fonctionnaires garants de ces services, en première ligne des attaques subies et seuls conscients des difficultés et des enjeux, soient les seuls à se taire.
Je vous propose l’outil collaboratif ci-joint afin de compiler les infos, ressources et arguments essentiels à une lutte de chaque instant contre ces fossoyeurs de l’humanité.
À vous de vous en emparer, de le compléter, de le faire vivre, de le diffuser, d’en faire le meilleur usage possible.
Nous sommes une partie du problème, mais nous sommes aussi une partie de la solution. À chacun de nous de choisir ce qu’on fait de ça.
N.B. : téléchargez le format qui vous convient le mieux. Libre à qui le veut d'en faire un Prezi ou tout autre format plus attractif et diffusable ^^
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